La donnée se libère : une chance à saisir pour l’ensemble des acteurs du territoire. De leur côté, les professionnels de la Géomatique se doivent ainsi de proposer une veille permanente sur l’open data. Ils s’inscrivent pleinement dans une logique gouvernementale où la donnée est considérée à juste titre comme le levier capable de transformer en profondeur notre société et notre rapport à l’écologie.
Rappel : les données ouvertes ou open data sont des données numériques dont l’accès et l’usage sont laissés libres aux usagers. D’origine publique ou privée, elles permettent une plus grande transparence pour les gouvernements, prouver que les fonds publics sont
investis à bon escient. Plus encore, l’open data va plus globalement permettre de transformer l’interaction entre les gouvernements, les entreprises et les individus.
Clé de voute d’un monde nouveau où le partage de l’information conditionne les prises de décision, la transformation des sociétés et la protection de l’environnement, l’open data est régie, en France, par Etalab. Département de la direction interministérielle du numérique, il a ainsi pour rôle de coordonner la conception et la mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine de la donnée : politique d’ouverture et de partage des données publiques, facilitation de la diffusion et de la réutilisation des informations publiques... tout un contexte propice à la création de nouvelles propositions.
L’acteur français de la Géomatique
Fondée en 1989 par Patrick Bezard-Falgas, la société Sogefi Ingénierie Géomatique fait justement partie de ces acteurs précurseurs et visionnaires, capables de créer une véritable valeur ajoutée autour de la donnée géographique. « Le but premier de la société était alors de proposer une aide à la décision dans les territoires, une approche qui conduira finalement vers la Géomatique », introduit tout d’abord Mathilde de Sulzer Wart, associée gérante chez Sogefi. « Contraction entre « géographie » et « informatique », la Géomatique fait ainsi référence à l’ensemble des outils et méthodes permettant d’acquérir, de représenter, d’analyser et d’intégrer des données géographiques. De ce postulat, trois activités essentielles ; la collecte, le traitement et la diffusion de ces données ». Depuis toujours, le premier enjeu pour Sogefi est d’accompagner les collectivités territoriales dans la constitution des banques de données numériques territoriales. Différentes données et de différentes sources sont alors traitées. Les méthodes et les procédures sont ainsi élaborées, testées, validées, permettant du même coup le traitement de volume de données important.
Traitement et valorisation de la donnée
Photographies aériennes, images satellites, relevés terrain, numérisation de documents papier existants : les sources d’information sont diverses et variées... pour autant, il convient ensuite de les articuler avec cohérence, afin d’apporter la bonne information, au bon endroit, au bon moment !
La mission première de Sogefi consiste donc tout d’abord à la prise en compte et au traitement de l’ensemble de ces données afin de mettre en place une banque de données propre au territoire. Cette étape primordiale doit de cette manière respecter deux règles d’or : la cohérence des données les unes par rapport aux autres ; la pérennité de cette banque de données dans le temps, autrement dit, son suivi et sa mise à jour.
« Le millefeuille de données se constituant ainsi, il convient ensuite d’utiliser les bons outils d’exploitation, en l’occurrence, les SIG. Ce système d’Information Géographique a en effet pour objectif de recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et représenter des
données localisées dans l’espace, c’est-à-dire avec une définition géographique. Les SIG au sens large des Sciences de l’Information Géographique, sont ainsi utilisées pour rapporter des données de différentes sources au sein d’un même référentiel de travail. Dans ce sens, la deuxième expertise de Sogefi vient alors compléter et valoriser la première à travers le développement de solutions de webmapping. De cette manière, notre approche utilisateur nous a permis de redéfinir notre philosophie du SIG. Soutenu alors par BPI Innovation, nous avons orienté nos solutions versl’utilisateur en identifiant les différents acteurs du territoire, qui ne se limitent plus aux services techniques ou géomaticiens avertis. Fort de notre expérience auprès des collectivités, nous nous sommes alors engagés dans le développement de notre gamme Mon Territoire, afin de nous adresser à l’ensemble des acteurs du territoire : les techniciens et les élus, les citoyens, et les professionnels de l’aménagement du territoire » continue la dirigeante.
Mon Territoire
Alternative française aux propositions internet classiques, MonTerritoire prend la forme d’une gamme de solutions cartographiques capable d’accompagner les collectivités et les professionnels sur l’ensemble de leurs missions ; un support métier clés en main, en cohérence avec leurs besoins et leurs moyens.
Dans cette logique d’accessibilité, MonTerritoire se distingue des autres solutions par son interopérabilité. Développé exclusivement à partir de technologies open source, ce support full web peut ainsi s’interfacer avec d’autres solutions récentes, et ce grâce à des flux de données entrants et sortants. Plus encore, la solution va permettre d’adresser les besoins de tout un ensemble de secteurs : les collectivités donc, mais également les professionnels du foncier par exemple. Fonctionnalités cartographiques avancées, rapidité d’exécution, mises à jour régulières, veille permanente... le tout articulé autour d’une assistance réactive et d’un traitement déontologique des données... ce sont aujourd’hui plus de 700 collectivités et entreprises qui ont fait le choix de souscrire à la solution de Sogefi.
Mathilde de Sulzer Wart ponctue finalement : « De nombreux acteurs sont déjà équipés, notre but est maintenant de leur adresser des services complémentaires. Pour ce faire, nous avons mis en place des services web inédits, proposés sous la forme de flux web via des API développées en interne. Dans cette logique, ces nouveaux geo-services web de la donnée utilisés en premier lieu par nos applications s’adressent également à d’autres solutions externes des différents acteurs du foncier. En effet, le portail Géofoncier de l’Ordre des géomètres-experts ou la SHLMR du Groupe Action Logement, sont nos premiers utilisateurs de nos services, que ce soit au travers des données DVF, des transactions immobilières, ou des DFI (Documents de Filiation Informatisés) pour l’historique du cadastre».
- Mon Territoire : https://www.monterritoire.fr/
- Sogefi : https://www.sogefi-sig.com/