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Réussir sa transition écologique, une question de survie pour de nombreuses entreprises

Créée en 1991, l’ADEME - devenue l’Agence de la transition écologique en 2020, - est l’opérateur de l’Etat dans les territoires de sa politique pour la transition environnementale. Acteurs financeurs, les quelques 1000 collaborateurs de l’Agence réunis entre son siège à Angers et ses 17 directions régionales, apportent au monde économique son expertise et ses solutions de financement, en même temps qu’ils font remonter au gouvernement les initiatives territoriales, les besoins et les enjeux d’avenir. Diplômé en droit maritime et protection de l’environnement, Arnaud Leroy a suivi une carrière politique dédiée à la protection de l’environnement dans un contexte de changements climatiques. En 2018, son double parcours européen et au sein de l’Assemblée nationale, le conduit à être nommé président de l’ADEME. Rencontre.

Informations entreprise : Quel est le rôle de l’ADEME, l’Agence de la transition écologique?

Arnaud Leroy, Président de l’ADEME : Depuis 30 ans, les équipes de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) — devenue l’Agence de la transition écologique en 2020 -, soutiennent ceux qui imaginent nos façons de consommer, de produire, de travailler, de vivre ensemble durablement. Notre rôle est d’accompagner les acteurs économiques notamment pour qu’ils puissent saisir des relais de croissance plus respectueux de l’environnement. En 2010, l’Etat a confié à l’Agence la gestion de quatre domaines clés du Programme des Investissements d’Avenir (PIA), piloté par le Commissariat général à l’investissement : énergies décarbonées et chimie verte, véhicules et mobilité du futur, réseaux intelligents, économie circulaire. Qu’il s’agisse d’investissements, de formation, d’intégration des innovations de ceux qui produisent jusqu’à ceux qui utilisent, le monde de 2030 se décide aujourd’hui. Dans ce cadre, l’ADEME lance des appels à manifestations d’intérêt (AMI) encadrés par des feuilles de route stratégiques. Principales bénéficiaires des Investissements d’Avenir, les entreprises reçoivent 85 % des montants attribués, dont 50 % d’entre elles sont des TPE/PME ou des ETI.

IE : On sait que la France doit diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2050. Réaliser le « Facteur 4 », comme on dit, c’est tout votre objectif ?

AL : Qu’il s’agisse d’énergie, de gestion des déchets, de maintien de la qualité de l’air, ou de la préservation des ressources... tout est lié. Le projet de loi relatif à la transition énergétique, les Investissements d’Avenir, ou les initiatives menées localement par les pionniers sur les territoires, confirment que la France avance déterminée dans cette optique.

IE : Existe-t-il un profil type d’entreprise engagée : taille, actionnariat, secteur d’activité ou localisation géographique… ?

AL : Non, il s’agit surtout de la prise de conscience de l’équipe dirigeante, des salariés, de l’écosystème opérationnel, qui est persuadé que réussir la transition écologique de son entreprise n’est pas une option mais une question de survie. Généralement, le déclencheur est l’engagement d’un important client dans une démarche RSE ou la reprise de l’entreprise par la génération suivante.

IE : Dans quel cadre les entreprises vous consultent-elles ?

AL : Souvent, il est question de mieux comprendre une technologie ou un marché. Elles cherchent à savoir si elles peuvent inscrire un projet dans un AMI, bénéficier d’une subvention ou d’une expertise...

IE : Quels types de financements accordez-vous ?

AL : Nous encourageons les projets de R&D via le Programme d’Investissements d’Avenir. Nous finançons en partie les audits et études de faisabilité, nous élaborons des partenariats comme celui signé avec la BPI pour créer l’accélérateur de transition énergétique.

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