Menace de cyberattaques pendant les JO

Dossier réalisé par Olivier Casado

Piloter la remédiation, un enjeu crucial.

2024, année olympique, année de cyber-anxiété ?

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et l’ensemble des services gouvernementaux se préparent à un déferlement potentiel de cyber-attaques ciblant les intérêts français durant les Jeux Olympiques. La menace est réelle : les éditions précédentes des JO ont été marquées par des cyber-incidents et Paris 2024 n’échappera probablement pas à ce fléau. La question qui se pose est de savoir quelle ampleur ces attaques pourraient prendre.

L’ANSSI en première ligne pour un test inédit de cyber-sécurité

L’Agence, dirigée par Vincent Strubel, se mobilise activement pour relever ce défi d’une ampleur inédite : « Ces jeux seront un test de notre cyber-sécurité collective comme nous n’en avons jamais connu jusqu’à maintenant ! ».

Malgré son optimisme affiché, Vincent Strubel reconnaît la gravité de la situation : « Confiance ne veut pas dire insouciance ». Il souligne l’importance de mettre à profit les mois restants pour « s’entraîner à gérer des crises », «mettre en place toutes les protections efficaces contre les attaques basiques de type déni de service» et « disposer d’un PCA (plan de continuité d’activité) crédible pour les autres attaques ».

Piloter la remédiation : une nécessité absolue

L’ANSSI souhaite centraliser l’ensemble des incidents survenant durant les JO, afin d’en assurer la consolidation, le tri et la hiérarchisation. Cette approche centralisée permettra une gestion efficace des cyber-attaques et une réponse rapide aux incidents les plus critiques.

Un travail de préparation colossal

L’agence a déjà accompli un travail considérable en collaboration avec Paris 2024, les sous-traitants des organisateurs et les fédérations sportives. Plus de 300 entités ont été auditées, accompagnées et sensibilisées aux enjeux de cybersécurité. L’ANSSI s’appuie également sur l’expérience des opérateurs critiques (OIV) tels que ceux des secteurs de l’énergie, des transports, de la santé et de la défense, déjà rompus aux défis de la cyber-sécurité.

Un message clair : vigilance et préparation face à la menace

Si l’ANSSI se montre confiante dans sa capacité à relever le défi des cyber-attaques durant les JO, elle appelle à une vigilance accrue et à une préparation minutieuse. La remédiation rapide et efficace des incidents sera essentielle pour limiter les impacts des cyber-attaques et protéger les intérêts français.

La remédiation au coeur de la stratégie cyber

Dans le domaine de la cybersécurité, la remédiation est l’action de neutraliser une faille ou une vulnérabilité informatique. Elle représente la riposte face à un incident de sécurité, qu’il s’agisse de corriger une faille ou de combler une brèche dans le système d’information (SI).

Enjeux stratégiques

La remédiation constitue l’étape cruciale d’un processus de gestion des incidents, des vulnérabilités et des failles. En effet, elle permet de renforcer significativement le niveau de sécurité du SI. Cependant, une remédiation mal menée peut avoir des conséquences graves sur la sécurité du SI. Il est donc primordial de la piloter de manière efficace. Divers outils sont disponibles pour mener à bien une opération comme celle-ci, parmi lesquels : la mise en quarantaine, la suppression, le correctif logiciel et le blocage d’accès.

L’efficacité de la méthode choisie dépend étroitement du suivi mis en place tout au long du processus.

Les entreprises sont aujourd’hui confrontées à une augmentation croissante de cyber-attaques de plus en plus sophistiquées. Les coûts engendrés par une cyber-attaque peuvent s’avérer dévastateurs.

Une remédiation efficace permet de limiter les dommages causés par une cyber- attaque et d’y répondre rapidement, minimisant ainsi les répercussions négatives sur l’entreprise.