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Mise en œuvre sensée des opérations d'économies d'énergie

Les bailleurs sociaux se retrouvent pris dans l’étau d’une réglementation énergétique de plus en plus stricte, tandis que le vieillissement de leur parc immobilier menace leur rentabilité. CertiNergy & Solutions se pose en allié incontournable, prônant une rénovation globale et durable, soutenue par la digitalisation et des dispositifs tels que les certificats d’économies d’énergie.


Informations Entreprise : Face au vieillissement de nombreux parcs immobiliers, comment les bailleurs sociaux peuvent-ils anticiper et gérer les contraintes réglementaires ?


Thomas Menuet (Responsable commercial Habitat Collectif de CertiNergy & Solutions) : Les bailleurs sociaux sont confrontés à un véritable défi de performance énergétique, car une grande partie de leur parc immobilier est vieillissante. En effet, beaucoup de ces bâtiments datent des années 70-80, et avec 40 à 50 ans d’âge, ils deviennent de plus en plus vétustes. Parallèlement, le marché de l’énergie, dont les prix ne cessent de grimper, accentue la pression.

Cette hausse des coûts énergétiques se traduit par une diminution de la rentabilité pour les bailleurs et une augmentation des charges pour les locataires, voire les deux à la fois, ce qui crée une situation de plus en plus tendue et favorise la précarité énergétique. De plus, la réglementation actuelle pousse les bailleurs à agir rapidement, avec des contraintes qui interdisent la location des bâtiments les moins performants énergétiquement, c’est la loi « Climat et Résilience ». Les bâtiments les plus vétustes risquent ainsi de devenir totalement « incommercialisables » à l’avenir. Il est donc urgent et impératif de procéder à leur rénovation.


I.E : Comment la digitalisation et les dispositifs comme les CEE contribuent-ils à anticiper les futures obligations réglementaires en matière d’efficacité énergétique ?


Thomas Menuet : La digitalisation joue un rôle clé dans l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments, en particulier dans le secteur résidentiel, où elle était historiquement moins présente que dans le tertiaire ou l’industrie. Aujourd’hui, la domotique va bien au-delà du simple confort, comme la gestion à distance des volets. On assiste à l’émergence de systèmes sophistiqués, tels que les thermostats connectés, qui permettent une régulation fine de la consommation énergétique, en ajustant par exemple le chauffage en fonction de la présence ou de l’ouverture des fenêtres.


Ces avancées technologiques, soutenues par les certificats d’économies d’énergie (CEE), notamment via des dispositifs comme le « Coup de Pouce Pilotage connecté du chauffage pièce par pièce » pour financer ces équipements, contribuent à réduire la surconsommation et à améliorer l’efficacité des bâtiments.


Par ailleurs, des initiatives comme la démarche « EnergieSprong », qui vise à massifier la rénovation énergétique en industrialisant la production des éléments tels que les façades isolées, démontrent l’intérêt d’une approche intégrée. Cela permet non seulement de réduire les coûts et les délais, mais aussi de garantir une meilleure efficacité énergétique.


I.E : Dans ce contexte, comment se présente l’approche CertiNergy & Solutions ?


Thomas Menuet : Face à l’augmentation continue des prix de l’énergie, notre position consiste à encourager les bailleurs sociaux à privilégier la rénovation globale plutôt que des interventions ponctuelles, dites ‘geste par geste’. La raison en est simple : une rénovation globale est bien plus efficace et durable.


C’est pourquoi nous incitons nos partenaires à choisir cette approche, même si elle est plus coûteuse et implique des projets plus complexes. Notre rôle est de les accompagner, non pas sur les choix des bâtiments à rénover, mais sur les opportunités offertes par le dispositif des Certificats d’Economies d’Energie, notamment en les aidant à maximiser ces financements en lien avec les exigences réglementaires, comme la loi Climat et Résilience, et l’augmentation des coûts de l’énergie.


IE. : Comment l’accompagnement personnalisé que vous proposez se traduit-il concrètement ?


Thomas Menuet : L’accompagnement humain est un élément central de notre approche et constitue l’un de nos principaux différenciateurs par rapport à nos concurrents. Là où d’autres se reposent principalement sur des plateformes numériques pour gérer les échanges de documents et les demandes, nous mettons en place une véritable équipe dédiée à chaque partenariat. Nous prenons le temps de rencontrer nos partenaires, d’organiser de nombreuses réunions pour comprendre leur fonctionnement et nous adapter à leurs besoins spécifiques.


Que ce soit pour un grand ou un petit client, nous n’hésitons pas à traverser la France plusieurs fois s’il le faut. Nous nous engageons également à les aider à comprendre le dispositif des CEE et à leur expliquer pourquoi nous demandons certaines informations à tel ou tel moment.


I.E : Comment anticipez-vous l’impact de la révision de la fiche BAR-TH-145 sur les projets de rénovation globale pour les bailleurs sociaux ?


Thomas Menuet : Actuellement, nous sommes dans l’attente de confirmations concernant le début de la sixième période des certificats d’économies d’énergie (CEE), prévue pour 2026. Cependant, l’incertitude politique pourrait entraîner une prolongation de la période actuelle. Personne ne peut vraiment prédire l’issue des arbitrages politiques à ce stade. Ce qui est envisagé pour cette sixième période, c’est une approche encore plus ambitieuse, avec des obligations accrues, notamment pour le secteur résidentiel, qui devrait continuer à bénéficier de manière significative des CEE.


Il est important de comprendre que même au sein d’une période de CEE, les règles ne sont jamais complètement figées. Il y a toujours des évolutions réglementaires. En ce moment, l’attention des bailleurs sociaux se porte donc sur la révision attendue de la fiche ‘Rénovation globale’ (BAR-TH-145) et du coup de pouce associé. Cette révision vise principalement à lutter contre la fraude, bien que celle-ci soit plus courante chez les particuliers que chez les bailleurs sociaux.


I.E : Comment envisagez-vous de structurer votre offre de services pour mieux accompagner les bailleurs sociaux ?


Thomas Menuet : Notre objectif sur le plan des certificats d’économies d’énergie (CEE) est de continuer à structurer et enrichir notre offre, en particulier autour de la rénovation globale, afin de renforcer notre présence sur le marché des bailleurs sociaux et potentiellement des copropriétés. Nous voulons aller au-delà du simple financement et conseil en proposant également des services complémentaires. L’un des éléments clés de la bonification ‘Coup de pouce Rénovation Globale’ repose sur un audit énergétique, qui doit être réalisé par un bureau d’études certifié. Cependant, il est souvent difficile pour les donneurs d’ordre de trouver les bons experts pour cet audit, qui est pourtant crucial. Une piste que nous envisageons est de diversifier notre offre en fournissant un bureau d’études capable de réaliser ces audits.


De plus, nous explorons la possibilité d’apporter une part de supervision énergétique, comme cela se fait dans l’industrie depuis des années, pour aider nos clients à mieux piloter et optimiser leur parc immobilier. Cela pourrait inclure des solutions comme des thermostats connectés ou d’autres services visant à garantir des économies d’énergie durables. Nous ne visons pas à offrir une supervision énergétique à long terme, mais plutôt à fournir des outils qui aident nos clients à mieux gérer leurs bâtiments.


Enfin, nous travaillons à établir des partenariats avec des entreprises spécialisées, telles que des chauffagistes, pour proposer des offres de travaux clés en main. Cela inclurait des services comme le désembouage, le rééquilibrage ou la régulation des systèmes de chauffage, intégrant directement les CEE. Cela permettra aux propriétaires de ces bâtiments d’investir peu, tout en obtenant des équipements plus performants et en réalisant des économies d’énergie supplémentaires.




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