L'excellence en héritage
- Charlotte Combet
- il y a 8 minutes
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Ancien membre du GIGN, Pascal Aumont a créé SP2 Formation pour transmettre un héritage fait d’excellence et de confidentialité dans les métiers de la sécurité et de la sûreté. Alors que les besoins se font croissants dans ces domaines, l’entreprise propose des prestations sur mesure et de grande qualité.
Chez SP2 Formation, il est question de formation bien sûr, mais surtout d’héritage. Lorsqu’il quitte le prestigieux GIGN en 1998, Pascal Aumont se retrouve rapidement sollicité par différents organismes, intéressés par son expérience en termes de sécurité. De 1998 à 2013, après une expérience en Afrique et une formation CCIR – FAC RUN il décide de monter une société de prestation de service en protection rapprochée et en gardiennage. Mais l’ancien membre de l’élite de la gendarmerie ne retrouve pas, au sein de ses équipes, le niveau d’exigence opérationnelle qu’il estime fondamental pour assurer des missions de sécurité sensibles et complexes.
C’est donc dans une logique de transmission et d’élévation du standard professionnel qu’il décide, en 2015, de créer SP2 Formation. Non pas simplement pour lancer une structure d’enseignement, mais pour jeter les bases d’un véritable label d’excellence pour l’ensemble des métiers de la sûreté, de la sécurité et de la protection. « Je souhaitais alors retrouver l’excellence que j’ai trouvé au GIGN, souligne le PDG. Je me suis dit qu’il n’y avait pas de raisons qu’on ne puisse pas construire avec cette qualité. L’idée est venue de se lancer dans la formation, car c’est un métier où l’on transmet, ce qui me parle. Au GIGN, il n’y pas d’école : on reçoit le vécu, les expériences des anciens. J’ai trouvé cette méthodologie intéressante et ça que j’ai voulu transmettre aussi dans notre entreprise essentiellement tournée vers la formation reliée aux métiers de la sécurité et sûreté. »
Vendeur de réel
La sécurité (les accidents et actes involontaires) et la sûreté (toute intention malveillante qui peut porter atteinte à une personne, à une image, à une identité) sont au coeur des enjeux de tout organisme, professionnel ou non. Entre savoir-faire et expérience, les formations de SP2 Formation se veulent le plus proche possible de la réalité, attirant un panel de clients variés qui viennent chercher un label qualité. Car ce qui distingue l’entreprise, c’est sa capacité de faire du sur mesure grâce à des formations répertoriées au

registre national des certifications professionnelles, adaptées aussi bien à l’entreprise qu’aux particuliers, pour toutes les problématiques reliées de près ou de loin à la sécurité ». « Nous vendons du réel, résume Pascal Aumont. Au GIGN, il y a plus de morts à l’entraînement qu’en intervention, car l’entraînement est extrêmement intense pour vous préparer au maximum aux réalités de l’existence. Nous avons repris cette exigence chez SP2 Formation. Cela peut faire notre contre-publicité, mais c’est notre idée de la qualité. J’ai créé cette structure pour créer une qualité d’agents. Ça fait 10 ans qu’on s’est développé et amélioré, avec désormais un vivier de professionnels compétents. »
« Dans cette profession, il y a beaucoup de vendeurs de rêve, relève Wilfried Plenk, directeur général associé. Des organismes qui font de la quantité plutôt que de la qualité. Pourtant, les besoins en termes de qualité sont croissants. Il faut arrêter de banaliser la sécurité privée. Avec SP2 Formation, l’organisme de formation devient garant de la mission délivrée par la suite. Une formation d’agent, c’est minimum deux mois. »
Le dirigeant observe d’ailleurs une certaine frilosité hexagonale, pour tout ce qui touche à la sécurité. « En France, on hésite à engager des fonds pour la formation et la sécurité en se disant qu’il ne se passe pas grand-chose. Sauf que lorsque ça arrive, les incidents coûtent très cher. La qualité a un coût mais elle peut vous sauver. Il faut apprendre à se projeter et à faire confiance aux professionnels. La première chose que nous faisons quand un client nous fait travailler, c’est de réaliser un audit. Quel est votre problème ? Pourquoi ce problème existe ? Nous ne vendons pas du personnel comme certains, nous faisons une étude et fabriquons ensemble le produit avec les clients. Parfois, il ne faut pas 50 caméras pour protéger un site, deux bien placées peuvent suffire Mais seul un professionnel peut vous aider. C’est là où on apporte notre expertise. »

« En France, nous avons une belle culture sécurité, mais la culture sûreté est très maigre, confirme Wilfried Plenk. Des grands groupes comme Safran, Thales, MBDA, reçoivent des potentiels clients venus du monde entier. Des rendez-vous potentiellement synonymes de millions d’euros de contrats. Et le premier contact de ce prospect avec l’entreprise, c’est l’agent de sécurité. Ce dernier a cinq secondes pour faire bonne impression. Un agent mal formé peut porter atteinte à l’image de l’entreprise d’une manière considérable. Très peu de décideurs connaissent cette réalité. Ils se préoccupent des indicateurs et des performances mais restent loin de l’opérationnel. Alors qu’il faudrait simplement acculturer les gens à ces problématiques ».
La sécurité, un secteur porteur
L’an dernier, les Jeux Olympiques de Paris ont permis de démontrer le manque d’agents en France. Les différents métiers du secteur sont en effet particulièrement porteurs. Petit à petit, un vrai transfert de compétences du régalien jusqu’à la sécurité privée s’effectue. Même à l’international, certaines ambassades sont désormais gérées par des sociétés de sécurité privée. Mais une refonte administrative semble également nécessaire.
« Lors des formations d’agents de protection rapprochée, les programmes validés par l’ADEF et le CNAPS s’appuient encore largement sur le référentiel des agents de prévention et de sécurité, ce qui ne reflète pas toujours pleinement les missions spécifiques de la protection rapprochée. Cette approche peut conduire certaines structures à proposer des profils issus d’une formation généraliste en sécurité, alors que les besoins opérationnels exigent des compétences plus spécialisées, souligne Wilfried Plenk.

« Pour une formation en agent de protection rapprochée, sur neuf semaines de formation, c’est deux tiers en salle, un tiers en pratique. Chez SP2 Formation, nous faisons deux tiers sur le terrain. Toujours dans cette optique d’excellence. Dossier d’objectif, revue de presse, conduite spécifique : nos agents sont formés, compétents, avec des formations complémentaires dans les métiers qu’on leur demande de faire. Notre ADN, c’est l’engagement total : pour chaque client, chaque stagiaire, chaque mission. Nous ne promettons pas la facilité. Nous promettons la vérité du terrain, l’exigence constructive et l’impact durable » conclut Pascal Aumont.