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À la conquête de la data : Ajusteo, l'allié stratégique des entreprises

Depuis 2013, AJUSTEO accompagne les entreprises dans l’optimisation de leurs données pour en faire un véritable levier de performance. Rencontre avec Laurent Ortola et Christian Guillaumin, deux passionnés qui ont fait de la gouvernance des données leur métier et leur mission.


Informations Entreprise : Ajusteo est présenté comme un expert de la gouvernance des données. Pourquoi votre approche est-elle unique ?


Laurent Ortola (Fondateur Ajusteo et Directeur du Pôle Conseil) : Ce qui nous distingue, c’est notre capacité à accompagner nos clients de manière très pragmatique même dans le cadre de transformations ambitieuses ; grâce à notre vision précise des bonnes pratiques et des efforts nécessaires à chaque étape, nous sommes en mesure d’analyser la situation de l’entreprise et de ses parties prenantes en structurant, fiabilisant et valorisant les données pour concevoir une trajectoire entièrement sur mesure.


La gouvernance des données a souvent cette réputation d’être un exercice complexe, presque intimidant. Nous nous efforçons de la dépouiller de cette aura de mystère en proposant une méthodologie claire et adaptée aux besoins uniques de chaque client.


Christian Guillaumin (Directeur des Ventes) : Absolument. Notre approche repose sur le modèle POPS : People, Organisation, Process, Systems. Cette structure nous permet de naviguer à travers les différentes couches d’une organisation. Qu’il s’agisse des équipes techniques ou des départements opérationnels, notre but est de générer une adhésion collective autour de la donnée.


I.E : Quels sont les défis spécifiques liés à cette approche transverse ?


Laurent Ortola : L’un des principaux défis est de réunir autour de la table des équipes qui, traditionnellement, n’ont que peu d’interactions. Par exemple, le département IT et les opérationnels peuvent avoir des priorités différentes, voire opposées. Nous devons créer un terrain d’entente, un langage commun autour des données, pour que tous y trouvent un bénéfice immédiat.


Christian Guillaumin : Un autre défi, tout aussi essentiel, est l’instauration d’une culture de la donnée. Cela implique une véritable stratégie de formation et de sensibilisation, adaptée à chaque niveau hiérarchique, du terrain jusqu’au comité de direction. Sans cette acculturation, les meilleures solutions techniques ne pourront jamais révéler tout leur potentiel.


I.E : Vous dites que la gouvernance des données est encore nouvelle pour beaucoup d’entreprises. Quels sont les principaux problèmes que vous identifiez ?


Laurent Ortola : La qualité des données reste une problématique omniprésente. Bon nombre d’entreprises croulent sous des bases de données à la fois répliquées, incohérentes voire contradictoires. Cela rend les décisions stratégiques hasardeuses, voire risquées.


En effet quelle donnée fiable faut-il privilégier pour créer de la valeur de manière efficace ? comment structurer le parcours de la donnée au sein de l’entreprise afin d’éviter ces incohérences ? Face à 20 valeurs différentes pour une donnée clé, comment choisir la bonne ? et peut-on s’assurer que les décideurs s’appuient sur la valeur correcte lorsqu’ils prennent des décisions basées sur la data ? Notre rôle est d’assainir ces masses d’informations et d’instaurer des processus à même de prévenir des dysfonctionnements à l’avenir.


Christian Guillaumin : J’ajouterais que l’absence de stratégie claire constitue un frein majeur. Trop souvent, les entreprises collectent des données sans objectif précis, sans se demander à quoi elles serviront concrètement. C’était le principal reproche adressé aux Data Lakes, qui finissaient par se transformer en véritables marécages de données ! et l’essor du Big Data n’a toutefois pas facilité la rationalisation de la collecte d’informations.


Notre intervention vise à établir une feuille de route stratégique claire, avec des objectifs mesurables et des moyens pour les atteindre.


I.E : Pouvez-vous nous expliquer comment Ajusteo accompagne concrètement ses clients dans ces transformations ?



Laurent Ortola : Bien sûr. Nous commençons toujours par une phase d’audit approfondi. Il s’agit d’une cartographie des systèmes d’information de l’entreprise, afin d’en déceler les points faibles et les goulots d’étranglement.


Nos clients valorisent notre démarche, qui débute par une évaluation stratégique rapide, peu coûteuse et immédiatement percutante pour les dirigeants. Conjuguée à notre approche pragmatique, elle permet d’identifier facilement les chantiers data prioritaires, les efforts à engager et les retours sur investissement attendus (nous avons une note de 5/5 en ROI).



Christian Guillaumin : Suite à cet audit, nous élaborons une feuille de route personnalisée. Cette dernière combine à la fois des évolutions organisationnelles et des recommandations techniques. Mais nous ne nous arrêtons pas là : nous accompagnons nos clients jusqu’à l’implémentation des solutions, en veillant à un transfert de compétences complet. L’objectif ultime est de garantir leur autonomie une fois notre mission achevée.


I.E : Avez-vous un exemple de projet particulièrement complexe que vous avez mené à bien?


Laurent Ortola : Oui, un projet marquant a été notre collaboration avec une entreprise du secteur pharmaceutique. Elle était confrontée à une prolifération de données non structurées, ce qui ralentissait considérablement son processus de mise sur le marché de nouveaux produits. Nous avons conçu et déployé une plateforme de MDM (Master Data Management), ce qui a permis de réduire leur cycle de développement de 15 %, tout en améliorant leur conformité aux réglementations.


La Redoute se félicite d’ailleurs de l’accompagnement d’Ajusteo, dont l’expertise a permis d’améliorer la qualité et la gestion de ses données produit, optimisant ainsi sa marketplace avec l’intégration de 6 millions d’articles. Cette transformation digitale réussie garantit désormais des informations certifiées et harmonisées sur l’ensemble de ses plateformes web et mobiles.


Christian Guillaumin : Ce type de projet exige une coordination fine entre les équipes internes et nos experts. Le succès repose sur une définition claire des objectifs et une co-construction tout au long du processus.


I.E : Vous travaillez également avec des PME. Quels sont les enjeux spécifiques à ce type de structures ?


Laurent Ortola : L es P ME s ont s ouvent confrontées à des contraintes budgétaires importantes. Contrairement aux grands comptes, elles ne disposent pas toujours de ressources significatives pour financer des projets data d’envergure. Notre approche agile et adaptée leur permet d’accéder à des solutions performantes sans exploser leur budget.


Christian Guillaumin : De plus, dans les PME, la culture du résultat est très forte. Nos interventions doivent être concrètes et leurs effets mesurables rapidement. Par exemple, nous avons accompagné une PME dans le secteur du commerce de détail qui a augmenté son chiffre d’affaires de 20 % grâce à l’optimisation de ses données de stock et de ventes.


I.E : Comment sensibilisez-vous les entreprises à accorder une place centrale à leurs données ?


Laurent Ortola : Nous leur expliquons que les données sont un actif stratégique. Lorsqu’elles sont bien gérées, elles permettent de prendre de meilleures décisions, de découvrir de nouvelles opportunités et d’optimiser leurs performances.


Christian Guillaumin : Avec l’essor de l’intelligence artificielle, ce potentiel est multiplié. Mais, sans une gouvernance adéquate, l’IA ne peut produire des résultats fiables. C’est une réalité que les entreprises doivent intégrer rapidement.


I.E : Mais quelque chose m’intrigue particulièrement : aujourd’hui, en France, où en sommes-nous sur la gestion et l’organisation de la data ?


Laurent Ortola : Où en est la France aujourd’hui ? Sommes-nous en avance, en retard, dans la moyenne ? Soyons clairs, pour chaque domaine d’expertise, nous adoptons une approche systématique qui consiste à appliquer les bonnes pratiques en matière de gestion de la donnée, sous le contrôle d’expert data certifiés par l’organisation internationale DAMA (data management).


Pour vous donner une idée, cette certification, largement reconnue aux étatsunis, y est particulièrement prisée car elle reflète une forte prise de conscience de l’impact des bonnes pratiques sur le retour sur investissement dont DAMA fait la promotion.


En France, cette démarche est encore jeune et Ajusteo fait partie des quelques cabinets d’expertise data qui sensibilise et acculture sur l’importance des bonnes pratiques data en leur faisant prendre conscience de leur utilité et de leur impact. Notre marché progresse vite, mais on est en retard.


I.E : En résumé, on est à la traîne ?


Laurent Ortola: Disons, pour être diplomatique, qu’il y a de beaux axes de progression. Les entreprises les plus avancées sont celles qui adoptent une stratégie globale, intégrant des influences extérieures, comme celles des États-Unis ou de l’Asie. Ces deux régions ont des approches très différentes, mais elles sont souvent complémentaires. Peut-être faudrait-il élargir la réflexion, non seulement à la France, mais à l’Europe dans son ensemble. Dans tous les cas, des progrès sont possibles. Pourtant, nos ingénieurs et nos connaissances sont excellents.


I.E : Comment l’intelligence artificielle intervient-elle chez vous ? Comment la régulez-vous et la contrôlez-vous pour en garantir la fiabilité ?


Christian Guillaumin : L’éthique de la collecte des données est un sujet central. Les règlementations commencent à se structurer, mais tout repose sur la qualité des données en amont. Par exemple, dans le domaine pharmaceutique, une IA peut accélérer le développement de nouvelles molécules, mais uniquement si les données initiales sont préparées avec une rigueur absolue.


I.E : Vous avez mentionné l’idée de « frugal data ». Pouvez-vous expliquer ce concept ?


Laurent Ortola : La Frugal data (marque déposée) est une approche visant à optimiser la gestion des données au sein du système d’information, en se concentrant sur celles qui génèrent de la valeur pour l’entreprise et ses clients. Elle repose sur une gouvernance rigoureuse, limitant les duplications, les incohérences et les anomalies. Comme toujours, nous travaillons par cycle courts avec des gains mesurables par tous.


Le concept d’IA Frugale met en avant l’importance de rationaliser l’écosystème de l’intelligence artificielle, en raison de son impact significatif sur les émissions mondiales de CO2 (l’informatique représente 3,8% des émissions mondiales de CO2)*.


I.E : Quelles grandes tendances ou innovations anticipez-vous dans le domaine de la data et de l’IA ?


Laurent Ortola : Nous observons une évolution majeure : l’IA entre dans une phase de maturité. Les entreprises cherchent maintenant à en prouver la valeur concrète, loin des discours marketing. De plus, les plateformes de données deviennent centrales, regroupant des informations prêtes à l’emploi pour différents usages métiers. Enfin, dans des secteurs comme le retail ou l’industrie, l’IA transforme déjà les processus de prévision et de planification.


I.E : Vous parlez souvent de co-construction avec vos clients. Pouvez-vous expliquer ce que cela signifie ?


Laurent Ortola : La co-construction, c’est travailler main dans la main avec nos clients. Nous ne venons pas avec des solutions préfabriquées. Au contraire, nous organisons des ateliers collaboratifs pour concevoir des solutions sur mesure.


Christian Guillaumin : Cette approche garantit une adhésion durable des équipes internes. Rien n’est imposé, tout est construit ensemble, ce qui favorise une transformation efficace et pérenne.


I.E : Pour conclure, quels conseils donneriez- vous aux entreprises qui souhaitent amorcer leur transformation data ?


Laurent Ortola : Tout commence par une évaluation factuelle de leur maturité data. Il est essentiel de savoir d’où elles partent pour mieux définir leur trajectoire.


Christian Guillaumin : Et surtout, impliquer toutes les parties prenantes dès le début. La transformation data n’est pas qu’une affaire technique : c’est une démarche transverse qui touche toute l’organisation. Montrer des bénéfices concrets rapidement aide à convaincre les sceptiques.






 
 
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