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Ingénierie des flux et facture électronique

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La réforme de la facturation électronique s’annonce comme un choc organisationnel pour des milliers de TPE et PME encore mal préparées. Entre complexité technique et échéances floues, le risque d’improvisation grandit. Fort de 25 ans d’expertise dans la dématérialisation et l’échange de données informatisé, @GP entend transformer cette obligation en levier de performance, en misant sur la souveraineté technologique, la pédagogie et la sécurité des données.


Informations Entreprise : Est-ce que les entreprises sont réellement prêtes pour la généralisation de la facturation électronique ?


Frédéric Maurizot (Directeur Général de @GP) : Si la réforme de la facturation électronique est bien identifiée par les grandes entreprises et les ETI, elle demeure encore abstraite pour une majorité de TPE et de petites structures. Ces dernières, souvent peu outillées en interne, délèguent leur gestion comptable à des experts-comptables ou à des prestataires extérieurs, ce qui crée une forme de distance avec les enjeux concrets de cette réforme.


À cela s’ajoute un calendrier perçu comme lointain – septembre 2026, voire 2027 – qui contribue à un manque d’anticipation. Pourtant, les impacts organisationnels seront réels. Il est donc crucial de ne pas voir cette réforme uniquement comme une contrainte ou un coût supplémentaire. En réalité, elle représente une formidable opportunité d’optimiser la gestion, de fluidifier la trésorerie, d’améliorer le suivi des créances et, plus globalement, d’augmenter la performance de l’entreprise. Il faut aborder cette transition comme un levier stratégique, et non comme une simple obligation.


Comment la nouvelle organisation autour des PDP redéfinit-elle le rôle des prestataires dans la facturation électronique ?


La décision de la DGFIP de ne plus proposer une plateforme publique gratuite a profondément redéfini le paysage. Cela a rebattu les cartes pour les acteurs privés, en particulier ceux qui ont choisi de devenir Plateformes de Dématérialisation Partenaires (PDP). Ces prestataires deviennent désormais des maillons essentiels dans la chaîne de facturation électronique. Le marché est hétérogène : certaines plateformes sont très spécialisées, d’autres plus généralistes, et certaines encore manquent de maturité technique.


Il faut comprendre que nous ne parlons plus ici de simples factures PDF ou papier, mais de données structurées, soumises à des obligations strictes définies par la DGFIP. C’est un enjeu hautement technique. Pour les acteurs déjà aguerris à l’échange de factures électroniques, cela représente une continuité maîtrisée. Mais pour d’autres, cette réforme impose une révision en profondeur de leur organisation, de leurs outils, et de leur capacité à respecter les normes et protocoles d’échange sécurisés


Comment @GP aborde-t-elle cette grande étape ?


Depuis 25 ans, @GP s’est affirmée comme un acteur pionnier dans la facturation électronique, avec plus de 25 millions de factures traitées par an. Si ce volume peut paraître modeste à l’échelle du marché, il illustre surtout notre maîtrise technique et notre capacité éprouvée à répondre aux exigences des entreprises. Nous travaillons depuis longtemps avec des formats variés, que ce soit les formats du socle, définis dans le cadre de la réforme, ou les formats hors socle (EDIFACT…), très utilisé dans la grande distribution – et nous connaissons parfaitement les protocoles sécurisés d’échange.


Cette expertise est aujourd’hui un véritable atout dans un contexte où la facture électronique devient une obligation fiscale. Notre solution, développée en interne, respecte les exigences de la DGFIP et intègre les spécificités sectorielles liées aux données métier. En tant qu’éditeur-intégrateur indépendant, nous garantissons une solution souveraine, déjà opérationnelle, et capable d’évoluer pour répondre aux futures exigences de l’État. Au-delà de la facture, nous proposons un écosystème complet d’applications pour automatiser et sécuriser l’ensemble des échanges BtoB.


Quel accompagnement concret proposez-vous ?


L’un de nos rôles majeurs aujourd’hui, c’est de rassurer et d’accompagner les entreprises, en particulier les TPE et PME, dans la transition vers la facturation électronique. Même celles qui ne seront soumises à l’obligation d’émission qu’en 2027 devront être prêtes dès septembre 2026 pour recevoir leurs factures. C’est un changement profond, car la réception ne se fera plus via les canaux habituels, mais exclusivement par l’intermédiaire de la PDP désignée. Nous avons donc un devoir de pédagogie : expliquer, simplifier et aider à anticiper cette nouvelle organisation.


Nous intervenons en amont pour intégrer ces flux dans les systèmes comptables des entreprises, sans remettre en cause les fonctions existantes, mais en les outillant pour gagner en visibilité, en fiabilité et en automatisation. Notre mission est aussi de garantir que toutes les factures soient bien réceptionnées, grâce à une architecture centralisée, sécurisée et totalement maîtrisée.


Quels enjeux de sécurité soulève la facturation électronique ?


La certification ISO 27001 est une exigence fondamentale pour toute Plateforme de Dématérialisation Partenaire, mais au-delà du respect réglementaire, elle incarne un engagement fort en matière de cybersécurité. La facture électronique contient des données sensibles, stratégiques, parfois à forte valeur concurrentielle – qu’il s’agisse de prix d’achat, de volumes ou d’informations clients. Protéger ces données est un impératif.

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Aujourd’hui, nous savons combien la data est précieuse, et donc convoitée. Chez @GP, nous investissons en permanence dans la sécurisation de notre système d’information pour garantir à nos clients l’intégrité, la confidentialité et la disponibilité de leurs données. Malgré la certification, les attaques sont quotidiennes, comme pour toute structure connectée. Notre mission est donc de déployer des dispositifs de défense robustes pour contrer ces menaces, et offrir à nos clients un environnement de confiance. La sécurité n’est pas une option, c’est une condition essentielle du modèle.


Au-delà de l’échéance 2026, comment voyez-vous l’évolution de la facture électronique et des services associés ?


La facture électronique doit être perçue avant tout comme un levier de performance pour les entreprises. Elle ne se limite pas à une contrainte réglementaire, c’est une véritable opportunité de mieux piloter son activité. Grâce à l’automatisation et à la traçabilité, les entreprises bénéficient d’une visibilité accrue sur le statut de leurs factures, la fiabilité de leurs échanges commerciaux et la relation client.

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Cette fluidité permet des gains de temps, d’efficacité et même économiques, notamment sur le recouvrement. Les experts-comptables joueront également un rôle clé, en centralisant les flux et en diffusant plus rapidement l’information utile à leurs clients.


Mais au-delà de la gestion, le marché connaît aussi une transformation en profondeur. Les PDP, nouveaux venus dans l’écosystème, doivent trouver leur place, tandis que les éditeurs et les cabinets comptables cherchent à maintenir leur lien avec leurs clients en proposant leurs propres solutions. Dans cette effervescence, il est essentiel pour les entreprises de faire des choix éclairés, au-delà du seul critère du prix.


 
 
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