L'atout terrain de la supply chain digitale

Digitaliser la supply chain sans alourdir les systèmes : c’est le défi. HRC Software y répond avec des solutions SAP prêtes à l’emploi, conçues pour le terrain et pensées pour l’usage.

Informations Entreprise : Quelles sont les grandes tendances actuelles en matière de digitalisation de la supply chain ?

Cyril Vernet (Directeur Associé et CTO de HRC Software) : Aujourd’hui, la digitalisation des entrepôts repose sur trois grands axes. D’abord, la mobilité industrielle : équiper les opérateurs de terminaux mobiles pour accéder en temps réel au système d’information est devenu un standard. Ensuite, la robotisation gagne du terrain, avec une adoption croissante des AGV (Automatic Guided Vehicles), des AMR (Autonomous Mobile Robots) ou de zones automatisées, là où ces technologies étaient marginales il y a quelques années.

Enfin, l’intelligence artificielle suscite beaucoup d’attentes, mais les cas d’usage réellement rentables restent à démontrer. À cela s’ajoute une dynamique forte sur le marché SAP, avec les migrations vers EWM, qui accélèrent les projets de modernisation logistique.

Quel regard portez-vous aujourd’hui sur l’adoption des solutions low-code et nocode dans les entreprises, et leur évolution avec l’IA ?

Le low-code et le no-code sont aujourd’hui pleinement intégrés dans les usages des entreprises. On n’est plus dans l’expérimentation : ces plateformes ont largement fait leurs preuves et sont massivement adoptées. Il n’est pas rare de voir une même entreprise en utiliser plusieurs, selon les besoins - l’une orientée reporting, une autre axée développement.

Chez HRC Software, nous nous appuyons aussi sur une plateforme low-code pour nos propres applications. Et avec l’IA qui s’y intègre progressivement, on entre dans une nouvelle ère : celle où il devient possible de concevoir des applications à partir de simples instructions en langage naturel.

Quelle est votre proposition de valeur face à un acteur aussi structurant que SAP dans le monde de la supply chain ?

L’un de nos atouts majeurs réside dans notre capacité à combler une lacune identifiée chez SAP : l’ergonomie pour les utilisateurs terrain. SAP offre une architecture robuste, mais ses interfaces utilisateur ne sont pas pensées pour les opérateurs industriels.

C’est là que nous intervenons : nous proposons des applications centrées sur l’expérience utilisateur, destinées aux magasiniers, caristes, techniciens ou responsables de stock. Nos solutions exploitent pleinement les terminaux métiers - lecteurs codes- barres, tablettes, smartphones - tout en restant parfaitement intégrées à SAP. D’ailleurs, SAP reconnaît aujourd’hui notre valeur ajoutée en matière d’adoption terrain et recommande parfois directement nos solutions.

Comment parvenez-vous à lever les freins habituels liés à l’intégration d’une solution dans un environnement SAP ?

Dans l’univers SAP, réputé pour sa complexité et ses coûts d’intégration, notre solution fait figure d’exception. Elle s’installe directement dans l’environnement SAP, sans serveur, sans interface tierce, ni cloud. En quelques heures, nos clients peuvent tester nos applications sur leur propre système, avec leurs données.

Ce modèle d’essai, unique dans l’écosystème SAP, permet à l’IT comme aux opérationnels d’évaluer très concrètement l’ergonomie, l’intégration et la performance de nos outils. Résultat : la quasi-totalité des déploiements en test se transforment en projets pérennes. Cette simplicité d’intégration est un facteur de confiance et d’adoption extrêmement fort.

Comment envisagez-vous l’intégration concrète de l’IA générative dans les environnements industriels ?

L’IA générative ouvre de vraies perspectives pour l’industrie, notamment dans la maintenance et la logistique. Pour les techniciens, elle facilite l’accès à la documentation et aux historiques d’intervention, en langage naturel et dans n’importe quelle langue, ce qui est crucial dans des environnements internationaux.

Côté entrepôt, l’IA peut d’ores et déjà simplifier le reporting, et demain, permettre de piloter des applications par la voix - du “speak-to-action”. Toutefois, certaines tâches comme la lecture de codes-barres nécessiteront toujours une action physique. Nous allons donc vers une hybridation : l’IA pour le pilotage, l’humain pour les gestes métier.

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