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L'humain au cœur de la mémoire numérique

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Les souvenirs s’effacent plus vite que les supports qui les contiennent. Cassettes, bobines, diapositives : des millions d’archives audiovisuelles dorment encore dans les tiroirs des particuliers comme dans les réserves des collectivités, menacées par l’usure du temps et l’obsolescence des équipements. Pourtant, des solutions existent. Forte de 35 ans d’expérience, l’entreprise française FRANCE NUMERISATION allie savoir-faire technique, approche humaine et exigence de fidélité aux originaux.


Informations Entreprise : Pourquoi trouve-t-on encore autant de supports audiovisuels non numérisés en France aujourd’hui ?


Julien Massé (Dirigeant FRANCE NUMERISATION) : Il faut d’abord comprendre pourquoi il reste aujourd’hui autant d’archives audiovisuelles non numérisées. Le premier facteur, c’est qu’il s’est vendu énormément de supports argentiques et analogiques dans le monde. Rien qu’en France, on parle de plusieurs centaines de millions de cassettes vidéo et en ajoutant les bobines de film et les diapositives, on atteint des volumes considérables.


Le second facteur est plus humain : il tient à un manque de prise de conscience de tout à chacun. Que l’on soit un particulier, une entreprise ou une collectivité, on se dit souvent que les supports sont bien “rangés” et qu’ils sont à l’abri — dans un garage, une cave ou un placard. Or, ces archives s’abîment et peuvent devenir illisibles. Pourtant on les conserve parce qu’elles sont précieuses, uniques, chargées de mémoire personnelle ou collective. Mais trop souvent, parce que ce n’est pas une priorité ou par manque de temps, cette sauvegarde est remise à plus tard. C’est cette inertie qu’il faut aujourd’hui dépasser.


Quels sont les risques concrets liés au fait de ne pas numériser ses archives audiovisuelles, aussi bien pour les particuliers que pour les collectivités ?


Le risque principal lié aux archives audiovisuelles est leur dégradation inévitable avec le temps. Les supports argentiques - comme les bobines de film, les négatifs ou les diapositives - vieillissent relativement bien s’ils sont conservés dans de bonnes conditions, à l’abri de la lumière, de l’humidité et des variations de température. Mais malgré tout, le temps les altère inévitablement.


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Pour les supports analogiques, comme les cassettes vidéo ou audio, le danger est encore plus grand : elles se détériorent et peuvent même se démagnétiser, ce qui peut entraîner une perte totale des données. Au-delà de cette menace physique, les lecteurs de ces tous supports ne sont plus fabriqués ou disponibles, ce qui rend leur lecture impossible.


Numériser est donc une nécessité pour préserver mais aussi pour revivre et transmettre la mémoire familiale ou encore le patrimoine public. Nous redonnons vie à des instants uniques, qu’ils soient intimes ou collectifs.


Qu’est-ce qui distingue FRANCE NUMERISATION dans le secteur de la sauvegarde et de la numérisation d’archives ?


FRANCE NUMERISATION est une entreprise forte de plus de 35 ans d’expérience, que j’ai reprise il y a bientôt trois ans avec une conviction profonde : préserver la mémoire audiovisuelle française est une nécessité urgente. Ce qui m’anime, c’est de porter ce message au plus grand nombre : il faut numériser ses archives tant qu’il est encore temps. Nous avons en effet la technologie, le savoir-faire, l’expertise et surtout, nous mettons l’humain au cœur de notre métier.


Chaque support confié est unique, chargé de souvenirs irremplaçables. Notre équipe traite chaque commande avec rigueur, transparence et respect, depuis l’arrivée des originaux jusqu’à la restitution finale aux clients. Tout est fait dans notre laboratoire près de Bordeaux, avec une exigence de qualité et une fidélité maximale à l’image d’origine. Ce qui nous distingue est notre approche humaine, notre flexibilité et notre capacité à accompagner les demandes les plus spécifiques. C’est cela notre engagement au quotidien.


Concrètement, comment FRANCE NUMERISATION allie-t-elle technologie, fidélité des rendus et accessibilité sur le territoire ?


Dans notre métier, l’expertise technique est essentielle, mais elle ne suffit pas : il faut aussi garantir une restitution fidèle à l’original, c’est au coeur de notre ADN. Nous disposons pour cela d’un large parc de matériel, avec de nombreux lecteurs et équipements capables de s’adapter à la diversité et à la fragilité des supports. Notre équipe maîtrise aussi bien les aspects matériels que logiciels.


Nous travaillons avec des outils professionnels de pointe comme des cartes de capture vidéo Blackmagic ou des logiciels modernes utilisant des algorithmes de grande qualité. Nous avons également intégré l’intelligence artificielle pour améliorer le rendu des images fixes, comme pour les photos ou diapositives. Pour la vidéo, en revanche, nous prenons le parti de ne pas l’utiliser pour le moment car elle altère l’authenticité du contenu alors que nous souhaitons rester le plus fidèle possible aux originaux des clients. Enfin, grâce à un réseau de plus 800 partenaires en France, que nous souhaitons encore développer, nous restons accessibles au plus grand nombre. Il reste également un fort potentiel auprès des entreprises et institutions qui n’ont pas encore pris la pleine mesure de cet enjeu patrimonial.


Avez-vous un exemple concret de collaboration récente avec une collectivité autour d’un projet de numérisation patrimoniale ?


Nous accompagnons régulièrement des collectivités dans la sauvegarde de leur patrimoine audiovisuel. Un exemple marquant est celui de la cinémathèque de Martigues qui nous a confié récemment des bobines de films en 16 mm et 9,5 mm à numériser en haute définition dans notre laboratoire.


L’objectif était double : préserver ces documents rares mais aussi les valoriser à l’occasion du festival du film court en plein air de Grenoble. C’est précisément ce type de projet que nous défendons : allier conservation et transmission. Redonner vie à des images anciennes, les rendre visibles aujourd’hui, c’est offrir aux habitants une part de leur propre histoire. Ce travail de mémoire, nous le rendons possible grâce à notre expertise et à notre exigence.


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Quelle est aujourd’hui la place de FRANCE NUMERISATION sur le marché, et comment voyez-vous son évolution dans les prochaines années ?


Aujourd’hui, nous numérisons chaque année, entre autres, environ 160 000 diapositives, 40 000 cassettes vidéo et 20 000 bobines de film, ce qui représente près de 11 000 commandes par an. Cela fait de nous un acteur majeur du secteur avec une croissance régulière de l’ordre de 5 % par an, aussi bien en volume qu’en valeur.


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Depuis quelques mois, nous constatons une accélération de l’intérêt du public pour la numérisation, relayée notamment par plusieurs médias nationaux. Ce regain d’attention confirme ce que je pressentais en reprenant l’entreprise : il existe un immense gisement d’archives non traitées et une prise de conscience qui est en train d’émerger. Notre ambition est claire : rester un acteur incontournable, reconnu pour son expertise, sa rigueur et sa capacité à répondre à une demande croissante. Pour cela, nous misons autant sur notre savoir-faire que sur une communication ciblée, en particulier via les médias et le digital, pour continuer à sensibiliser le public à l’importance de numériser ses archives audiovisuelles.


 
 
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