
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) la définit comme un état de complet bien-être physique, mental et social, qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie. Face à un climat anxiogène et aux défis à relever, Santé publique France (SPF) se dote d’un programme de travail ambitieux pour répondre aux enjeux majeurs de santé publique auxquels la France est confrontée. Ce programme s’inscrit dans un contexte mouvant, marqué par des changements globaux tels que le changement climatique, les évolutions sociétales et les nouvelles menaces sanitaires.
Six axes définis comme prioritaires pour une action concrète
Face à ces défis, le programme de travail de SPF s’articule autour de six axes prioritaires :
1. Lutter contre les inégalités sociales de santé
Un enjeu majeur pour garantir l’accès à une santé de qualité pour tous, en s’attaquant aux déterminants sociaux de la santé et en réduisant les disparités territoriales. SPF préconise plusieurs actions, notamment déployer
des programmes d’intervention ciblés sur les populations les plus vulnérables, renforcer l’éducation en matière de santé dans les quartiers défavorisés et soutenir les initiatives locales de promotion de la santé.
2. Relever le défi de la santé mentale
Un domaine crucial pour le bien-être individuel et collectif, qui nécessite une meilleure prévention, un accès facilité aux soins et des mesures visant à déstigmatiser les troubles mentaux. Pour y parvenir, il faut développer des actions
de prévention précoce des troubles mentaux chez les enfants et les adolescents, et faciliter l’accès à des consultations psychologiques et psychiatriques de qualité.
3. Renforcer les dispositifs de surveillance et les systèmes d’information
Des outils indispensables pour identifier les risques sanitaires émergents, suivre l’évolution des maladies chroniques et piloter les politiques de santé publique. L’idée est de mettre en place une plateforme nationale de surveillance des maladies chroniques, de développer des outils d’analyse de données pour identifier les tendances et les facteurs de risque, et d’améliorer l’interopérabilité des systèmes d’information de santé.
4. Prévenir les maladies chroniques et promouvoir la santé environnementale
Un axe majeur pour réduire le fardeau des maladies non transmissibles et améliorer la qualité de vie, en s’attaquant aux facteurs environnementaux et en promouvant des modes de vie sains. Là encore, il faut mettre en œuvre des programmes de promotion de l’activité physique et d’une alimentation saine, lutter contre la pollution de l’air, promouvoir des modes de transport durables, et renforcer l’éducation à la santé environnementale.
5. Adapter les réponses aux nouvelles menaces
Un défi constant face à l’émergence de nouvelles maladies infectieuses et à l’antibiorésistance, nécessitant une veille sanitaire renforcée et une capacité d’adaptation rapide. La veille sanitaire internationale doit être renforcée et il faut développer des plans de préparation aux pandémies et aux autres menaces sanitaires émergentes. Enfin, la recherche sur les maladies infectieuses et la résistance aux antibiotiques doit être soutenue.
6. Moderniser nos systèmes d’information : Un enjeu transversal pour exploiter au mieux les
données de santé et améliorer l’efficacité des politiques publiques. Le tout, en garantissant la protection des données personnelles. Le déploiement d’un système d’information de santé national, plus performant et sécurisé, permettra de mieux exploiter les données de santé pour améliorer la recherche et l’innovation, et développer des outils d’aide à la décision pour les professionnels de santé.
Le programme de travail que s’est fixé Santé publique France pour 2024 est à la fois ambitieux et prometteur. Il vise à améliorer la santé publique en France en mettant l’accent sur la prévention, la promotion de la santé et la lutte contre les inégalités sociales de santé, en s’inscrivant dans une approche globale et collaborative. Il donne donc à espérer des avancées significatives dans la santé de la population française au cours des années à venir. Il est de notre responsabilité collective qu’il fonctionne, c’est pourquoi il est crucial de le soutenir et de promouvoir ces initiatives pour bâtir un avenir en meilleure santé pour tous.
