SMEGY se positionne comme un acteur incontournable du smart building. Grâce à des
technologies avancées et une installation clé en main, l’entreprise a mis au point une
approche unique afin de transformer les bâtiments en véritables modèles d’efficacité
énergétique.
Informations Entreprise : Comment la dernière réglementation et la hausse des tarifs énergétiques ont-ils influencé l’adoption des technologies de smart building ?
Kevin Rougerie (Associé gérant de SMEGY) : Le concept de smart building n’est pas nouveau, mais il n’a longtemps pas suscité d’intérêt car les économies d’énergie n’étaient pas une priorité pour beaucoup. Cependant, la hausse des tarifs de l’électricité et la réglementation comme le décret tertiaire et BACS ont changé la donne. En effet, le nouvel arrêté du 7 avril 2023 relatif aux systèmes d’automatisation et de contrôle des bâtiments tertiaires est venu modifier le décret BACS de 2020 et élargir l’obligation d’installation. Depuis, les bâtiments dotés d’une puissance de chauffage, ventilation et/ou climatisation (CVC) de plus de 290kW doivent s’équiper avant le 1er janvier 2025 et celles de plus de 70kW, avant le 1er janvier
Les bâtiments concernés sont donc nombreux et divers, il peut s’agir de petites ou grandes surfaces commerciales, de concessions automobiles, d’entrepôts etc., cela dépend en fait de la puissance globale des équipements électriques du bâtiment. Il faut savoir que les économies varient fortement d’un bâtiment à l’autre, en fonction de l’isolation, des équipements et des comportements d’utilisation, mais peuvent atteindre jusqu’à 25%, ce qui est intéressant de nos jours.
I.E : Quelles sont les principales difficultés rencontrées par vos clients pour atteindre la classe A en matière de performance énergétique ?
Kevin Rougerie : Les certificats d’économie d’énergie (CEE) sont une aide précieuse, bien qu’ils ne soient pas obligatoires. Chez SMEGY, nous visons la classe A pour nos clients, mais cela n’est pas toujours possible, notamment pour des raisons budgétaires. Equiper conformément les installations, en capteurs et automates, peut s’avérer très coûteux ne serait-ce qu’en matériel.
De plus, certains équipements, tels que les chaudières ou les vannes d’équilibrage dynamique, nécessitent des installations spécifiques souvent onéreuses. La compatibilité des anciens équipements avec les nouvelles technologies est également un défi, impliquant parfois des remplacements dont le budget n’est pas négligeable. Ainsi, l’obtention de la classe A est surtout réalisable pour des bâtiments neufs (sans aide CEE) ou disposant d’un budget adéquat. En cas d’impossibilité, nous essayons d’obtenir la classe B et les aides associées et si cela n’est pas possible, nous nous conformons aux exigences minimales (classe C) pour éviter les sanctions lors des contrôles.
I.E : Comment procédez-vous pour évaluer et chiffrer les travaux nécessaires ?
Kevin Rougerie : Lorsqu’un projet concerne un bâtiment existant, nous procédons à un audit technique approfondi sur site. Cette inspection consiste à examiner tous les équipements électriques, à prendre des photos des équipements et à vérifier les systèmes de chauffage, ventilation et climatisation (CVC), l’éclairage ainsi que la ventilation mécanique contrôlée ( VMC).
Nous identifions également les besoins en pose de compteurs électriques pour le suivi et l’optimisation de la consommation énergétique. L’audit inclut une évaluation des infrastructures de communication, qu’elles soient filaires ou non, pour garantir l’intégration des équipements. Ensuite, nous élaborons un rapport détaillé avec une proposition chiffrée, un schéma de principe et des recommandations personnalisées. La solution proposée varie selon la complexité du site, les contraintes physiques et les systèmes en place.
Ensuite, nous réalisons nous même les travaux de A à Z, du câblage, à l’installation et la programmation. En amont, nous préparons dans notre atelier, les armoires / coffrets électriques. Cela permet à nos clients, de n’avoir qu’un seul prestataire et interlocuteur pour leurs travaux.
I.E : Quels sont les principaux progrès technologiques qui influencent actuellement l’évolution des systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB) ?
Kevin Rougerie : L’évolution du marché du smart building suit de près celle de l’informatique. Autrefois, les systèmes de gestion technique du bâtiment (GTB) étaient très coûteux, mais les prix ont baissé, à l’instar des ordinateurs, en raison de la diminution des coûts des automates. Ces derniers deviennent de plus en plus intelligents et ouverts, acceptant divers protocoles, autrefois fermés et propriétaires.
Par exemple, aujourd’hui, un automate peut communiquer avec d’autres systèmes via de multiples protocoles, ce qui n’était pas le cas auparavant ou de manière très limitée. Nous observons également l’émergence de protocoles standards comme Modbus ou Bacnet, et des technologies sans fil telles que LoRaWAN. Avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, nous anticipons une optimisation accrue des systèmes de CVC grâce à une analyse fine des conditions spécifiques des bâtiments et de l’environnement.
IE : Quels types de clients vous ont confié la mission d’installation ou de mise en conformité de leur GTB ?
Kevin Rougerie : Nous avons un panel diversifié de clients. Nous travaillons aussi bien pour de petites sociétés que de grandes enseignes françaises. Par exemple, cette année, nous équipons une trentaine d’entrepôts d’une grande enseigne de transports spécialisée dans la distribution alimentaire. Nous avons également équipé plusieurs grandes surfaces (galeries marchandes) françaises bien connues des consommateurs, mais aussi une cinquantaine d’agences bancaires. Mais comme dit précédemment, différents types de bâtiments sont concernés, pour exemple, parmi nos clients l’an dernier, nous avons eu une petite entreprise laitière et un laboratoire. Ce mois-ci, nous installons des GTB dans deux grands centres de formation en Occitanie. C’est ce qui rend aussi notre métier intéressant, ce n’est jamais la même chose, nous adaptons nos solutions à nos clients, à leurs besoins et à leur budget. Nous pouvons également être mobiles pour de gros projets, malgré le fait que nous soyons basés en Occitanie.
IE : Quel est l’événement ou salon auquel votre entreprise prévoit de participer prochainement pour promouvoir ses services ?
Kevin ROUGERIE : Notre société va participer au Forum EnerGaïa, qui se tiendra au Parc des Expositions de Montpellier les 11 et 12 décembre prochains. En tant qu’acteur engagé dans les économies d’énergie, SMEGY saisit cette opportunité pour présenter ses solutions innovantes dans le domaine de la gestion énergétique. Nous sommes conscients de l’importance de trouver des solutions durables et efficaces pour répondre aux besoins énergétiques croissants tout en réduisant l’empreinte écologique. De plus, il s’agit d’un événement majeur du sud de la France dans le secteur de l’énergie qui nous permettra d’échanger sur les enjeux actuels et les innovations futures.