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L'inclassable de la peinture


Il y a des messages qui ne peuvent être entendus que si nous y prêtons l’oreille avec le cœur, et des histoires qui ne peuvent être racontées qu’à travers un regard empreint de vérité et de don de soi. Aussi, insolite que cela puisse paraître le parcours d’Anne-Marie Torrisi, intrigue autant qu’il inspire de par sa singularité. Rencontre avec cet « ovni » dans le monde de l’Art…


"Je suis une artiste qui peint sur une toile comme un livre ouvert. Je raconte des histoires, j’aime les formes qui n’existent pas. Pourtant, si on m’avait dit plus jeune que je deviendrais une artiste peintre reconnue, je n’y aurais jamais cru. » Pourtant, force est de constater qu’Anne-Marie Torrisi tient une place de choix au sein de ses pairs dans le paysage artistique, aussi bien en France qu’à l’international. Ses nombreuses récompenses en attestent. « Mon métier de base est métreur en bâtiment, j’ai travaillé pendant 30 ans sur des plans d’architectes où je calculais tout ce qui était nécessaire à la construction (ferraillage, plancher, mètres cube de béton…etc.). Mais aussi fou que cela puisse paraître, je suis également médium. Je n’exerce pas en tant que tel,

mais j’ai toujours pratiqué l’écriture automatique, me permettant de recevoir des messages de défunts. Je me suis longtemps concentrée sur la recherche de personnes disparues, et il m’arrivait de donner des informations aux autorités locales, quand elles me semblaient judicieuses. Or, un épisode marquant va m’amener à l’art pictural, comme je l’explique dans mon livre autobiographique, « Le Cadeau de l’au-delà », qui est celui du décès de ma belle-sœur, des suites d’une maladie auto-immune. Ma relation avec elle, était aussi fusionnelle que peut l’être une relation d’âmes-soeurs. Sa perte fut un déchirement, aussi ma joie fut immense quand elle me rendit visite en pleine séance d’écriture automatique pour me délivrer un message : « Ne t’inquiète pas, le ciel te fais un cadeau, accepte-le, tu seras artiste peintre et ton succès sera fulgurant ». Je crus à une mauvaise blague d’un esprit farceur, aussi je coupais net la communication. Je n’avais aucune base en peinture, je n’avais jamais fait les Beaux-Arts ou suivi de formations alors cela me paraissait aussi inconcevable, qu’incongru. Pourtant, elle revint pour m’assurer que je n’avais rien à craindre, puisque des peintres défunts m’accompagneraient sur le chemin. C’est ainsi, que je me décidais à aller acheter du matériel très basique et pas cher. »


Je ne peux marcher qu’avec la vérité

Anne-Marie Torrisi, acquiesce : « Mon succès fut effectivement fulgurant. Très vite j’eu l’opportunité d’exposer ici et là, alors même que mon CV d’artiste venait d’éclore. Mes tableaux se vendirent rapidement et j’eu l’honneur d’exposer dans le monde entier, ma côte ne cessant de grandir dans le milieu de la Haute Couture, de la Culture et de l’Art. D’avis d’experts, mon art est inclassable. Je suis un ovni, pour lequel il faudrait inventer une case tant j’ai créé une signature picturale qui m’est propre. Il faut dire que j’ai été à bonne école car je fus longtemps conseillée par des artistes tels que Braque, Picasso, Dali, Van Gogh…Quitte à ce qu’on me prenne pour une folle, je ne m’en suis jamais cachée. Je ne peux marcher qu’avec la vérité. J’ai beau être une autodidacte pour le grand public, pour moi j’ai reçu une formation par des professeurs. Un jour, je ne reçus plus de guidances. Je me sentis abandonnée. Jusqu’à ce que je reçoive un autre message m’indiquant que je n’avais plus besoins d’eux. Depuis lors, quand je peins, j’ai des idées qui me traversent l’esprit au lieu d’avoir ma main guidée en quelque sorte.


Entretemps, j’ai déclenché à mon tour une maladie auto-immune rare dégénérative qui détruit tous les cartilages du corps, m’obligeant à ralentir la frénésie dans laquelle je me suis emportée. Avant, je pouvais faire jusqu’à 100 tableaux dans l’année. C’était une addiction. Cette maladie m’a ouvert les yeux sur beaucoup de chose, ma vision de la vie a complètement changée, et je suis en train d’écrire un second livre autobiographique « A COEUR OUVERT ». Comme beaucoup de gens, maîtres et passionnés de leur propre entreprise, il est parfois difficile de maintenir un équilibre entre sa vie privée et professionnelle. Aujourd’hui, j’ai perdu 40% de l’audition et un peu de vision.


Ce qui ne m’empêche pas de continuer à peindre des œuvres toujours plus éclatantes et positives. Et si, j’avais un conseil à donner à tous ceux qui souhaitent se lancer dans un projet, quel qu’il soit, c’est de laisser parler son cœur. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien si tous mes personnages ont des bouches en forme de cœur. Au fond, j’aimerais que de la bouche des gens ne sortent que de belles paroles. Et un jour qui sait, mon parcours de vie pourrait bien se retrouver au cinéma ? Ce qui est sûr, c’est que j’ai encore beaucoup d’histoires à raconter et partager d’une manière ou d’une autre…tant de choses à dire… J’espère avoir le temps, mais le temps c’est comme du sable que nous tenons dans notre main et qui nous file entre les doigts sans pouvoir l’arrêter, ne perdez pas de temps AIMEZ-VOUS.


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