La qualité au cœur de la performance durable
- Charlotte Combet

- il y a 20 minutes
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Qualité, durabilité, flexibilité : la restauration d’entreprise se réinvente sous contrainte. Foodles relève le défi en misant sur la tech, la production interne et une vision engagée. Entretien.

Informations Entreprise : Comment la restauration collective a-t-elle évolué depuis la crise sanitaire ?
Clément Bonhomme (co-CEO et co-Fondateur de Foodles) : Depuis la crise sanitaire, le secteur de la restauration d’entreprise a connu une profonde mutation. La réduction des surfaces de bureaux a entraîné une baisse de fréquentation des restaurants collectifs, forçant de nombreux acteurs à se réinventer ou à fermer.
Pourtant, les entreprises, et notamment les DRH, ont maintenu une exigence forte de qualité : si les collaborateurs viennent moins, l’expérience du déjeuner doit être à la hauteur. Aujourd’hui, entre exigences croissantes — qualité, loi Egalim, attentes type restauration commerciale — et tensions budgétaires, les restaurateurs doivent jongler avec des contraintes parfois contradictoires, dans un contexte de retour partiel au bureau.

Quelles sont aujourd’hui les attentes des salariés en matière de restauration d’entreprise, et comment y répondez-vous chez Foodles ?
Le salarié d’aujourd’hui veut tout : un repas équilibré, varié, avec des produits de qualité… sans pour autant que cela coûte cher. Ce niveau d’exigence, souvent supérieur à celui de la restauration commerciale classique, constitue un vrai défi pour notre secteur.
Chez Foodles, nous y répondons en misant sur des produits rigoureusement sélectionnés et une qualité constante, rendue possible grâce à notre modèle de cuisines centrales. Cela nous permet d’assurer une excellence gustative, indépendamment des variations de fréquentation liées au télétravail. Cette approche nous distingue clairement de la restauration collective traditionnelle.
Comment votre modèle s’adapte-t-il aux fluctuations de fréquentation dans les entreprises, tout en maintenant un haut niveau de qualité ?
La force de notre modèle réside dans sa flexibilité. Grâce à notre combinaison de frigos connectés, de comptoirs et d’outils technologiques, nous sommes capables d’absorber des variations importantes de fréquentation, parfois d’un jour à l’autre.

Notre technologie prédit les volumes attendus, ajuste les réassorts en temps réel et nous permet même de réagir rapidement aux retours des convives via les notations de plats. Cette capacité d’adaptation quotidienne, combinée à notre production centralisée, garantit une qualité constante tout au long de l’année, quels que soient les flux. C’est ce qui nous permet de rester agiles sans jamais sacrifier l’expérience.

Quels sont les piliers de votre stratégie RSE chez Foodles, et comment se traduisent-ils concrètement au quotidien ?
Notre engagement RSE est structurant. Il repose sur quatre piliers : d’abord, réduire l’empreinte carbone de nos repas en valorisant les produits végétariens et en limitant les protéines à fort impact, comme le bœuf.
Ensuite, minimiser notre impact hors food, grâce à des packagings écoresponsables, une logistique optimisée et des actions concrètes contre le gaspillage, comme l’allongement de
la DLC et les promotions anti-gaspi. Troisième axe : un engagement fort pour l’emploi, avec un maximum de CDI et des actions d’insertion. Enfin, nous soutenons activement les associations par des dons alimentaires réguliers. C’est au cœur de notre ADN.

Quels sont vos projets de développement à court terme ?
Notre ambition n’est pas de croître pour croître, mais de grandir avec du sens : mieux servir nos clients, renforcer la qualité de nos plats, et continuer à réduire le gaspillage alimentaire. Après l’acquisition d’un premier laboratoire de production il y a un an et demi, nous préparons l’ouverture d’un second laboratoire dans le courant de l’année prochaine.
Cette nouvelle unité nous permettra d’augmenter significativement notre production interne, de maîtriser davantage notre chaîne de valeur et de poursuivre nos engagements, notamment en lien avec la loi Egalim. C’est une étape clé de notre développement.



