top of page
Rechercher

Le gaz en mouvement entre technique, terrain et décarbonation

ree

Le gaz peut-il encore peser dans la transition énergétique ? Entre pression réglementaire et réalité du terrain, l’Association Professionnelle du Gaz défend le gaz vert et les solutions techniques hybrides, efficaces et décarbonées, au service des professionnels et des particuliers.


Informations Entreprise : Comment la filière gazière peut-elle contribuer concrètement à la transition énergétique dans les années à venir ?


Romain Ruillard (Directeur Général Association Professionnel du Gaz) : Dans les cinq prochaines années, nous visons à ce que le gaz vert représente 20 % de la consommation française et 100% d’ici 2050, conformément à la feuille de route de la filière gazière. En effet, il permet de décarboner dès aujourd’hui le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire en s’appuyant sur une énergie locale et renouvelable. Cet objectif est réaliste, car la sobriété énergétique progresse parallèlement, réduisant la demande globale.


Nous attendons également la reconnaissance officielle du faible contenu carbone du gaz vert (44 g/kWh pour le biométhane contre 240 g/kWh pour le gaz de réseau conventionnel ou 74 g/kWh pour le biopropane contre 272 g/kWh pour le gaz en récipient conventionnel) dans les calculs réglementaires. Par ailleurs, il est essentiel que les clients poursuivent leurs efforts de réduction des besoins énergétiques. Ceci commence en investissant dans des équipements simples et efficaces, comme des robinets thermostatiques, des thermostats connectés ou des appareils gaz comme la chaudière Très Haute Performance Énergétique (THPE) ou la pompe à chaleur (PAC) hybride. En complément, les clients doivent poursuivre leurs efforts d’isolation de leurs logements, pour optimiser durablement leur consommation d’énergie.


Comment les professionnels du secteur gaz s’adaptent-ils aux contraintes réglementaires et aux attentes du marché ?


Vincent Dos Santos (Président de l’Association) : Aujourd’hui, les professionnels s’adaptent aux évolutions du marché notamment en proposant des chaudières THPE qui offrent des rendements saisonnier de l’ordre de 94 %. Les professionnels délivrent aussi des solutions techniques en hybridant les systèmes de chauffage. L’une des solutions est la pompe à chaleur hybride, elle combine gaz et électricité pour répondre aux attentes de confort des particuliers tout en tenant compte des orientations réglementaires. En effet, c’est la combinaison d’une petite pompe à chaleur de 4 à 6 kW avec une chaudière THPE de 15 à 30 kW. Solution idéale pour la rénovation d’un système de chauffage pour lequel des radiateurs en fonte ou en acier sont installés. Avec les aides et pour un ménage très modeste, le reste à charge pour le client peut être baissé de l’ordre de 9000 € en cumulant MaPrimeRénov’ et les Certificats d’Economie d’Energie.


À noter que certains professionnels ne proposent plus les aides car elles peuvent poser problèmes : leur incertitude, la lourdeur administrative et les risques de non-versement. Ainsi, les professionnels préfèrent déléguer la demande de ces aides aux clients. L’Association PG que je représente prêche pour la suppression des aides pour assainir le marché.


Quels sont aujourd’hui les atouts concrets des solutions gaz ?


Vincent Dos Santos : La chaudière gaz à très haute performance énergétique (THPE) est une technologie éprouvée, compacte et adaptée aux logements contraints, qui garantit un confort optimal en chauffage et eau chaude. Elle permet de faire de 20 à 30 % d’économie

ree

d’énergie par rapport à une ancienne chaudière. Cette solution gaz représentent un équilibre technico-économique réaliste, notamment là où les contraintes d’espace ou d’urbanisme sont fortes. Malgré une baisse relative des ventes, nous constatons une stabilisation du marché, preuve que le gaz reste pertinent face aux réalités du terrain et des usages.


Couplée à une petite pompe à chaleur, la solution hybride permet des économies substantielles jusqu’à 40% par rapport à une ancienne chaudière, tout en restant plus abordable que les pompe à chaleur 100 % électriques.


Comment fonctionne concrètement l’Association Professionnelle du Gaz ?


Romain Ruillard : Notre modèle économique repose en partie sur l’achat par les

ree

professionnels des certificats de conformité modèle 2, obligatoire à produire et à remettre au client dès qu’un professionnel fait des travaux sur une installation domestique de gaz. Cette exigence réglementaire a permis de renforcer la sécurité des installations gaz domestiques en atteignant de hauts niveaux de qualité. Ce modèle nous permet de financer nos missions : améliorer la sécurité des installations gaz, adapter la réglementation avec les organisations de la filière, proposer des outils concrets aux professionnels et assurer la promotion de la filière.


Notre site internet est central dans cette démarche : il rassemble des ressources métiers, un annuaire de professionnels qualifiés, des leads clients, des outils numériques, des aides à la maintenance, et même l’inscription aux temps forts commerciaux. C’est une plateforme pratique qui permet aux professionnels de bénéficier d’un site ressource facilitant leur quotidien et aux particuliers de trouver rapidement un professionnel qualifié près de chez eux.


Comment l’Association Professionnelle du Gaz accompagne-t-elle la transition vers le gaz vert ?


Vincent Dos Santos : Le gaz vert est une formidable opportunité pour la France car elle permettra à terme de retrouver notre souveraineté sur l’énergie gaz tout en étant une opportunité pour la transition énergétique et écologique. Dans ce cadre, nous avons un devoir de pédagogie auprès des professionnels pour leur expliquer ses vertus et les rassurer sur l’avenir de leur métier au moyen du gaz vert.


Le gaz vert est renouvelable, issu de la méthanisation de déchets agricoles, alimentaires ou issus des stations d’épuration, est déjà injecté dans le réseau. Il représente 4 % de la consommation nationale, avec un objectif de 20 % en 2030 et 100 % en 2050. Tous les équipements gaz actuels sont compatibles. Notre rôle est aussi de soutenir cette dynamique via des outils concrets et des messages clairs sur la compatibilité gaz vert via l’étiquette ci-contre notamment que les PG sont invités à apposer sur les façades des appareils installés ou entretenus.


 
 
bottom of page