Mordu d’audiovisuel, Stéphane Zajdenweber a pratiqué presque tous les métiers du secteur pendant une vingtaine d’années. Ne trouvant pas d’outils adaptés pour la gestion des droits et des contrats, pour la relation avec les ayant droit, la gestion commerciale, les tâches administratives…, il a mis au point des outils informatiques spécialisés pour l’industrie audiovisuelle. En 2013, il saute le pas et décide de se consacrer à 100% au développement d’un logiciel beaucoup plus ambitieux. Avec ALTAK, dont il est aujourd’hui président, il offre la possibilité à ses clients de travailler sur un écosystème commun pour gagner en efficacité et en productivité, et anticipe les changements à venir dont la facturation électronique grâce à des améliorations permanentes qui rendent son outil particulièrement attractif.
Informations Entreprise : Pour commencer pouvez-vous nous expliquer ce que propose concrètement votre société ?
Stéphane Zajdenweber (Président ALTAK GROUPE) : ALTAK est une suite logicielle Saas complète dédiée aux gestionnaires de licences audiovisuelles, installée depuis 2017 chez des acteurs de références du marché comme The Jokers Films, I Mediate, les groupes JLA et Logical Pictures, Pulsar Content… C’est un outil que j’ai développé pour répondre aux besoins que j’avais quand j’occupais les postes qu’occupent aujourd’hui mes clients, et que j’aurais rêvé d’avoir ! Cette connaissance fine du métier m’a permis de mettre au point ce puissant ERP (Entreprise Resource Planning) qui rassemble tous les outils nécessaires aux intervenants travaillant sur un même ensemble de droits audiovisuels. Il a été créé dans le but de faciliter le travail de tous, que ce soit celui du dirigeant, du DSI, du service juridique, du service technique, du service comptable ou du service commercial, aussi bien pour la vente que pour le marketing.
En plus des outils généralement recherchés par les entreprises du secteur, comme des outils de gestion de droits audiovisuels ou des outils de reporting, ALTAK propose des outils de suivi budgétaire, de suivi des actifs, de suivi des échéances de paiement, de génération de notes de droits d’auteur et des décomptes et surtout un ERP complet, qui en plus de se charger de la facturation, des déclarations sociales et de la génération automatique des écritures comptable, se chargera pour ses clients de la transition vers la facturation électronique et les obligations légales qui iront avec.
I.E : Les sociétés du cinéma et de l’audiovisuel sont pour la grande majorité des TPE et PME. Quels sont les avantages procurés par ALTAK pour des sociétés de cette taille ?
Stéphane Zajdenweber : L’audiovisuel est une industrie à deux visages. Du côté de la production, les sociétés sont équipées de logiciels à la pointe de la technologie. Du côté de la gestion tout est encore majoritairement très artisanal. Lorsque ces sociétés grossissent de manière rapide suite à un succès, il devient difficile de faire face aux nombreuses tâches administratives. Notre outil permet de passer beaucoup moins de temps sur des tâches chronophages et de rassembler en un même endroit toutes les informations - ce qui évite d’avoir en permanence à s’envoyer des dizaines de mails pour obtenir des renseignements que tout le monde pourrait trouver au même endroit. Nous leur offrons ainsi un vrai de gain de temps et de productivité.
Notre industrie est par ailleurs très complexe : c’est un métier qui gère beaucoup de contrats sur beaucoup de films… Il y a donc énormément de droits, sur de nombreux de territoires, et sur de multiples films. Gérer ces informations parcellaires et multiples est un vrai défi quotidien d’autant plus que de nombreuses recettes sont très souvent inférieures à cent euros. Il peut y en avoir plusieurs centaines différentes sur le même mois et il faut gérer ces informations qui coûtent finalement très cher à traiter si elles le sont à la main. Grâce à notre outil ces recettes deviennent un vrai bonus. Ce serait du gâchis de ne pas valoriser ces flux.
I.E : Sur quelle base commercialisez-vous votre ERP ? Est-ce un logiciel dont vos clients deviennent propriétaires ou s’agit-il d’un service proposé sur abonnement ?
Stéphane Zajdenweber : ALTAK est commercialisé essentiellement en Saas (Software as a Service), et pour les sociétés qui ont un service informatique sensible ayant leurs propres règles de sécurité, il est possible de l’installer sur leurs propres serveurs.
Nous ne proposons pas le logiciel à la vente, il est soumis à un abonnement. Ce dernier comprend la licence, la maintenance et les améliorations. ALTAK s’adapte en effet en permanence à l’évolution des besoins de nos clients, ce qui le rend de plus en plus performant.
Pour bien en comprendre l’utilisation, nous proposons trois niveaux de formations suivant le public visé : une formation basique pour l’ensemble des utilisateurs, une autre pour monter en compétence une fois la prise en main bien intégrée et une formation « référent » pour ceux qui seront nos interlocuteurs directs au sein des sociétés. Nous sommes certifiés Qualiopi, ce qui permet à nos clients d’obtenir une prise en charge financière de ces formations.
Rapidement, au sein d’une société, chacun apprend ainsi à accéder à un espace dédié à son métier en fonction de son habilitation. Il y trouve tous les outils et informations qui lui sont nécessaires, et uniquement ceux-ci. Le système d’informations n’est plus seulement un logiciel de gestion de droits mais un écosystème où se retrouvent toutes les interactions et échanges d’informations entre les métiers de l’entreprise. Sa force : une vérification des informations à la source par tous et le bénéfice pour tous du travail de chacun.
I.E : La facturation électronique deviendra obligatoire en 2026. Comment votre logiciel se prépare-t-il prêt à passer ce cap ?
Stéphane Zajdenweber : Le passage à la facturation électronique est facilité lorsqu’une société utilise un ERP. ALTAK génère déjà les écritures comptables - il suffit de les vérifier, les suivre et les traiter -, il faut ensuite les mettre au format factur-X et envoyer ces informations par le biais souhaité par le client. Au-delà de la facturation électronique, c’est le reporting et le parcours de validation qui sont complexes. Le parcours de validation existe déjà dans un ERP, nous allons juste l’améliorer pour répondre au besoin. Nous allons également modifier le traitement des factures entrantes pour que celui-ci réponde à la norme. Ce sont des améliorations simples qui ne modifieront pas le fond de notre ERP et qui n’entraineront aucun surcoût pour nos clients.
I.E : Pour finir comment assurez-vous la sécurité des données transitant par votre ERP ?
Stéphane Zajdenweber : Pour répondre je différencierai deux types de sécurité des données : la sécurité interne et la sécurité externe. Concernant la sécurité externe, lorsque notre logiciel est installé sur les serveurs de notre client, c’est à lui de protéger son intranet. En revanche, lorsque notre logiciel est en Saas, il est accessible sur le web via un portail de connexion qui est protégé par un prestataire professionnel extérieur à qui nous faisons appel. C’est un véritable spécialiste. Du côté de la sécurité interne - c’est-à-dire la malveillance ou la mauvaise utilisation du logiciel – ALTAK dispose de huit zones de travail, chacune correspondant à un type de métier (juridique, financier, technique, marketing…), et dans ces huit zones nous avons intégré dix niveaux d’habilitation. Cela permet de réduire considérablement les risques de sécurité afin que le travail de l’équipe reste serein et efficace.
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