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Un réseau de confiance pour une souveraineté numérique active


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La maîtrise des flux numériques est devenue un enjeu stratégique autant que technique. Alors que les entreprises réclament davantage de sécurité, de performance et de souveraineté sur leurs interconnexions, les limites des modèles actuels se font sentir. Leader français de l’interconnexion (peering), France-IX propose une solution concrète : une infrastructure robuste, distribuée et interopérable, au coeur d’un réseau de confiance européen.


Informations Entreprise : Comment les entreprises peuvent-elles aujourd’hui repenser leur stratégie d’interconnexion et reprendre la main sur leur connectivité dans un contexte dominé par le Cloud ?


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Franck Simon (Président France-IX) : Aujourd’hui, les entreprises ne veulent plus se contenter d’une simple sortie vers Internet via un opérateur de transit. Elles souhaitent reprendre le contrôle de leur connectivité, en maîtrisant les chemins empruntés vers leurs

partenaires stratégiques : fournisseurs de Cloud, SaaS ou autres acteurs critiques. C’est là que des plateformes comme France-IX jouent un rôle clé.


Nous proposons un environnement d’interconnexion qui permet aux entreprises de bâtir des liens directs, performants et maîtrisés avec les acteurs de leur écosystème numérique. Présents dans les grands hubs régionaux comme Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris ou encore Toulouse, nous facilitons une connectivité souveraine, qualitative et résiliente. Ce n’est plus une question de simple accès à Internet, mais de pilotage fin des flux, de qualité de service et même, pour certaines entreprises, d’enjeux de souveraineté numérique. Nous assistons à une vraie transformation des stratégies de connectivité.


Quels sont les principaux risques liés à une interconnexion mal maîtrisée et comment les éviter ?


Simon Muyal (Directeur Technique France-IX) : Une interconnexion mal maîtrisée peut exposer les entreprises à deux risques majeurs. Le premier, c’est une mauvaise évaluation des besoins : sans analyse fine des volumes d’échanges ou des partenaires stratégiques, l’interconnexion peut s’avérer inadaptée, inefficace, faisant apparaitre des problèmes de performance difficile à résoudre. Le second risque, plus critique encore, concerne la sécurité. Une connectivité avec peu ou pas de redondance, rend les entreprises vulnérables aux attaques telles que les DDoS. Nous proposons par ailleurs des solutions à nos clients pour les protéger si toutefois ils étaient victimes d’une attaque de type DDoS.


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Chez France-IX, nous prônons une interconnexion distribuée, redondante et cloisonnée, capable de limiter l’impact d’une attaque en isolant les flux malveillants. Nos partenariats avec des acteurs comme Microsoft, Google ou encore des fournisseurs souverains comme Scaleway permettent de sécuriser les échanges via des chemins dédiés, hautement qualitatifs. Notre plateforme multi-sites et multi-services offre aux entreprises la possibilité de reprendre la main sur leurs flux, d’assurer la résilience de leurs systèmes, et d’envisager une vraie stratégie de connectivité souveraine.


Quel rôle joue France-IX dans ce nouvel écosystème Cloud-first et multi-Cloud ?


F.S. : Ce qui fait la singularité de France-IX, c’est notre capacité à offrir une interconnexion garantie, performante et très largement dimensionnée pour garantir l’écoulement fluide du trafic, quelle que soit la solution Cloud utilisée — publique, privée ou hybride. Contrairement aux opérateurs traditionnels qui pratiquent le surbooking, nous faisons de l’over-provisioning : chaque client peut consommer 100 % de la capacité qu’il a souscrite, à tout moment. Cette approche nous permet de garantir la stabilité, même en cas de pics de trafic ou d’attaques DDoS. Notre plateforme est conçue pour rerouter automatiquement les flux en cas de panne ou de coupure, sans saturation, avec une continuité de service transparente. Nous nous adaptons aussi à la diversité des exigences : des banques très sécurisées qui veulent isoler leurs flux du reste de l’Internet aux clients qui veulent profiter pleinement d’un écosystème ouvert. C’est cette flexibilité, alliée à une qualité constante, qui nous distingue dans le paysage des interconnexions en France.


Quels bénéfices concrets les entreprises retirent-elles d’une interconnexion via France-IX ?


S.M. : Les entreprises attendent aujourd’hui bien plus qu’un simple accès à Internet. Elles recherchent sécurité, qualité, disponibilité et simplicité. Chez France-IX, nous répondons à ces attentes avec une infrastructure conçue pour garantir la sécurité des flux. Nous offrons aussi une disponibilité maximale et des performances mesurées en temps réel sur l’ensemble de notre réseau. Grâce à nos sondes déployées dans chaque datacenter, nous pouvons mesurer la qualité du service de manière factuelle et partageons ces informations de performance avec nos clients en toute transparence.


En parallèle, notre approche multi-services permet aux entreprises de centraliser leurs interconnexions : au lieu de gérer plusieurs contrats, fournisseurs et ports, elles accèdent à un écosystème complet via un seul point d’entrée. Nous simplifions leur quotidien tout en leur apportant contrôle, résilience et flexibilité. C’est cette combinaison d’exigence technique et de simplicité opérationnelle qui fait notre force.


Quel modèle de souveraineté numérique européenne vous semble aujourd’hui le plus crédible face aux géants américains du Cloud ?


F.S. : Je ne crois pas à un modèle centralisé dans lequel l’Europe chercherait à créer un géant des télécoms ou du Cloud pour rivaliser frontalement avec les hyperscalers américains. Ce que je défends, c’est une approche fondée sur la coordination d’infrastructures souveraines, maîtrisées et existantes dans chaque pays. France-IX est leader en France et nos homologues européens jouent ce même rôle localement. En nous interconnectant via des partenariats techniques, solides et équitables, nous pouvons bâtir une véritable infrastructure numérique européenne distribuée, évolutive et qualitative.


Ce modèle est opérationnel car basé sur des infrastructures éprouvées, déjà en production et opérées par des experts de terrain. Plutôt que de réinventer la roue avec des projets coûteux et mal calibrés, misant sur de lourds investissements publics, misons sur l’efficacité et l’interopérabilité. C’est ainsi que nous pourrons réellement garantir une qualité de service, de bout en bout, dans une logique de souveraineté numérique pragmatique.


Comment imaginez-vous l’évolution du marché de l’interconnexion en Europe dans les années à venir ?


S.M. : Deux grandes évolutions sont en cours. D’abord, les entreprises, privées comme publiques, cherchent désormais à mieux maîtriser la diversité de leurs interconnexions. Elles prennent conscience que la résilience et la qualité de leurs flux passent par une gestion fine et directe de leurs points d’échange. Ensuite, nous assistons à une forme de consolidation à l’échelle européenne, non pas sous forme de fusions ou de centralisation, mais à travers une coopération renforcée entre plateformes souveraines.


L’avenir repose sur une interconnexion pan-européenne entre acteurs de confiance, partageant les mêmes standards de qualité et d’exigence. Cette approche ne contredit en rien la souveraineté ; au contraire, elle la renforce. Être souverain, ce n’est pas s’isoler, c’est construire un réseau de confiance. C’est cette coopération pragmatique, déjà amorcée, qui permettra de bâtir une infrastructure européenne robuste, sans tomber dans l’illusion d’un “géant unique” qui ne verrait jamais le jour.


 
 
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